EVENT PREMIER TOUR. [Flyn & Jérémiah]

Enfin notre tour était venu, c'était bien pour ça qu'on était venu aujourd'hui, on s’était entraîné toute la semaine dans le but de se défouler un peu après les évènements récents dans notre vie. On était arrivé en retard et, à peine assis dans les gradins que nous devions nous relever. Enfin un véritable combat. Amen. En plus de ça, on avait le droit à un superbe adversaire de taille : Le feu incarné. Comprendre le pouvoir adverse, c’est déjà un avantage, lui, visiblement, son truc, c’est les flammes. Et nous, notre truc, au fond, c’est pas vraiment l’eau. Si seulement il y avait eu une piscine, le combat n’aurait pas duré plus de trente secondes. Peu importait. Nous ferons avec ce que nous avons, il y avait trop peu de Dawel vainqueur, il fallait que ça change. L’animal, dans sa forme physique, ne nous servirait à rien, mais la bête, son instinct, son esprit, elle, brûlait du tonnerre de Zeus.

Bien, à présent, ce qu’il faudrait, c’est un contact. Malheureusement, son pouvoir n’est pas tactile, c’est alors notre devoir d’aller chasser du pyromane. Et bien, en ayant un air apeuré, nous pouvons déjà lui faire croire que nous sommes faibles. Pour poser les bases d’un plan bien plus grand, il fallait déjà communiquer avec lui.

« S’il te plait. Ne me fait pas de mal … Je n’ai pas voulu être là ! Je … voudrais juste partir rapidement. »

Quel acteur ! Que nous sommes bons comédiens. Pour une fois, le jeu réunit l’homme et la bête, quelle sensation intense !

C'est qu'il entamait sérieusement le combat, si nous avions été touchés, nous aurions pu nous enflammer et dépérir dans d’atroces souffrances ! Visiblement, il n’était pas prêt de s’épuiser, nous ne pouvions donc pas compter sur une quelconque lassitude de « Flyn », si nous avions bien compris son nom. Après quelques esquives, on tentait de se rassurer et de s’approcher, impossible, nous étions trop lents de cette façon.

« Bon, je vais tenter de faire de mon mieux. Mais je suis bien trop faible ! »


Jouons encore un peu l’innocent victimisé, à présent, pour pouvoir profiter pleinement de nos facultés, il fallait se déshabiller. On enleva rapidement le tee-shirt, mais à force de trainer pour enlever le pantalon, celui-ci fut brûler à la dernière seconde par les attaques incessante de l’autre fou. Bientôt simplement vêtu d’un caleçon aux motifs de poulpe, on se mit à glisser sur le sol en position de la torpille avec une aisance incroyable, comme si le sol était recouvert de savon. Esquivant au possible les attaques qui nous entouraient, on profita d’un léger moment de répit pour glisser jusque derrière le pyromane, on lui attrapa les bras avec le plus de contact possible en espérant que l’urticaire soit assez puissant pour le blesser un minimum. La douleur était souvent très intense mais qu’en serait-il de cette fois-ci ? On le lâchait pour observer les dégâts en lui murmurant :

« Désolé, désolé ! J’voulais pas, j’voulais pas, c’est juste que tu voulais que j’essaie et que … »


Tout en se confondant en excuse, des excuses qu’il ne pensait pas, il tentait au mieux de paralyser son adversaire en le serrant du mieux qu’il pouvait, mais sa viscosité naturelle très forte n’aidait pas.

Nous n’avions pas envisagés une seconde qu’il puisse enflammer tout son corps bien que l’attaque fut largement prévisible, on s’attendait plutôt à ce que notre attaque eut un effet suffisamment imprévu pour profiter de la surprise et retenter une attaque cependant, c’est nous qui fûmes stupéfiés. Il s’enflamma et la lumière fut telle qu’on en tomba à la renverse, quelques égratignures et quelques brûlures superficielles, l’attaque avait été de trop courte durée pour nous enflammer à notre tour. On s’en sortait donc parfaitement indemne, le temps de se relever que les blessures avaient disparues, complètement résorbées d’elle-même ; Encore un avantage d’être une méduse humaine, des blessures légères sont vite guéries mais les véritables blessures, elles, sont tout aussi douloureuses qu’elles peuvent en avoir l’air.
Une fois au sol, on attrapa la jambe de Flyn, pas suffisamment longtemps pour que la douleur s’infiltre, mais juste assez longtemps pour se projeter plus loin sur ce sol « savonneux ». On glissa jusqu’à une paroi de l’arène et on se releva pour faire craquer nos doigts et notre cou. On lui lança de l’autre bout de l’arène :

« ‘Tain. Mec, ça brûle. J’ai eu chaud quelques secondes. »

C’était le jeu qui dominait, plus la peine de faire semblant puisqu’il n’était non plus déterminé à limiter ses coups. On sentait bien sur notre visage qu’un sourire joueur apparaissait laissant deviner notre véritable personnalité en l’instant : La bête veut jouer, la bête veut du sang.

« Let’s the game begin. »

Comme seuls, enfermés dans une boîte et coupés du monde extérieur, le regard des autres ne nous pesaient plus, tout du moins, beaucoup moins qu’à l’habitude. Et finalement, si c’est un combat qu’il fallait pour qu’on puisse comprendre que la méduse n’était pas si mauvaise, alors nous combattrions avec toute la hargne nécessaire. Nous nous apprêtons, à présent, à esquivait la prochaine attaque pour mieux pouvoir riposter avec une technique surprenante imaginée sur le tas.

Nous avions parfaitement anticipé l’attaque, il nous avait suffit de voir les deux balles enflammées pour comprendre ce qui se passerait. Cependant, tout n’était pas joué. Il fallait esquivait maintenant, et là, même pour nous, ce n’était pas gagné d’avance. La première sphère de feu fut facile à esquiver, cependant, la deuxième vint dans le tas et même si on sentait bien que ce coup aurait pu être plus puissant, la douleur était réellement, on s’était pris cette attaque en plein dans le dos en esquivant la première salve enflammée. Le choc fut brutal. On se releva tant bien que mal et on parlait simplement :

« Alors, tu parles même plus ? Quel -badass- ce Flyn ! »

Un sourire malin servait à cacher la douleur qu’avait infligée la première attaque. Nous n’avions plus le choix, il fallait gagner, pour les Dawel, oui, mais pour la méduse aussi. On courut en direction des bords recourbés de l’arène, sûrement pour mieux empêcher les joueurs de s’enfuir et bientôt, nos pieds ne couraient plus, ils glissaient. Plus vite, toujours plus vite. Bien, nous sommes assez rapide, on lui fonce dessus de front pour le surprendre et une attaque inattendue : on se changea en méduse pour le surprendre, juste le temps de lui sauter dessus et de le toucher au thorax, une magnifique méduse d’un mètre se retrouvait en train de claquer ses multiples fouets urticants sur la peau de Monsieur Brûlure. Après une attaque qui s’était voulue surprenante, nous nous retrouvions debout, face à lui, à bout portant, nez à nez avec le feu incarné. Nous n’avions pas eu le temps de repartir à distance pour esquiver ses représailles. Et pas de chance pour lui, nous n’étions pas près de le laisser gagner, peu importait la puissance des coups reçus.

Nous avions pu remarquer que malgré l’inefficacité totale de nos assauts, la surprise était de notre côté, évidemment, on voyait bien que dès à présent, les surprises possibles auraient été fortement réduite maintenant que l’animal était de sortie. Peu importait. La honte même ne nous paralysait plus parce qu’on sentait dès alors qu’il n’était plus une gêne mais qu’il s’avérait pouvoir devenir notre vigueur. Et nous espérions même qu’il nous mènerait au moins jusqu’au podium, s’il pouvait battre le feu lui-même, alors pourquoi ne pas battre des vampires et autres Ifreanns attardés ?

Bientôt, nous fûmes surpris par l’attaque qu’il tenta, un dangereux poing accompagné d’une superbe flamme tout aussi destructrice. Et finalement, heureusement que la surprise fut de mise, nous en glissâmes sur le sol, tombant à la renverse, esquivant le coup par la même occasion. C’était ridicule, certes, mais c’était un mal pour un bien, le sol était assurément moins dur que son coup. La chaleur ambiante qu’il dégageait nous faisait suer, autant littéralement que psychologiquement. La chaleur était presque éreintante, mais d’une autre part, elle était aussi très reposante, elle facilitait notre transpiration et par la même occasion, notre viscosité qui nous permettrait de tenter une fuite un peu plus tard.
Cependant, maintenant, ce n’est pas le moment de fuir. A présent, il faut monter d’un cran au niveau technique, le niveau artistique, de la part d’une méduse, c’est fichu, la force brute de l’animal n’était pas assez forte en elle-même, cependant, celle de l’homme combinée à la bête, pourquoi pas.

Aussitôt tombé, nous réagîmes sans attendre, et à portée de main, ses jambes, on en attrape que l’on fait trébucher, il glisse et nous rejoins au sol, on se relève d’un bond et on presse puissamment notre paume contre le cœur, l’urticaire ne tue pas, mais il peut être pire encore, la douleur, et si elle restait quelques mois cette fois-ci ? On s'empresse de repartir en vitesse, la distance sera notre alliée pour plus tard.

[Edit HRP : Cher Orphan, aurais-tu l'amabilité de ne pas m'offrir un partenaire RP qui m'apporte autant de poisse pour les évènements à venir ♥ ?]

Il n’avait rien subi de nos précédentes attaques et ça faisait un moment que le combat durait tout de même. Il fallait se reprendre. Après avoir esquivé quelques attaques, des petites boules de feu sans importance, on aurait presque eu l’impression d’affronter Mario le plombier avec sa fleur de feu tellement l'ambiance générale tournait au ridicule. Soudain, une attaque magnifique qui nous figea sur place : Une immense onde de feu comme on pouvait le voir seulement au cinéma, dans ces films où les effets spéciaux étaient parfaits et presque réels. Sauf que là, ce n’était pas « presque réel », c’était complètement tangible et l'attaque, bien que d’une beauté fulgurante, nous fonça dessus. Quel combat dangereux ! En fait, on aurait presque dit un serpent à bien y réfléchir. La bête enflammée nous entoura rapidement. On était cerné. A peine les flammes nous touchèrent qu’elles disparurent. Sûrement que contrôler une chose pareille était difficile et qu’elle avait un laps de temps limité, et finalement, même si les dégâts furent plus faibles qu’on aurait pu le croire, ils étaient là tout de même. Quelques bouts de chairs brûlées accompagnaientt une douleur sèche mais supportable. Les méduses, c’est surtout fait d’eau après tout, le feu, on l’avale et on en fait qu’une bouchée. On va pas mourir pour de si petites flammes.

Et voilà, le temps qu’il reprenne son souffle serait une ouverture parfaite. On court, et comme si nous étions sur un terrain de football, on glisse comme pour tacler un ballon, on passe derrière lui et cette fois-ci, l’attaque sera physique avant d’être chimique. Nous attrapons ses bras pour les paralyser, on suppose que si nous lui abîmons suffisamment les bras, il ne pourra plus nous lancer d’attaque enflammée pour un moment. On lui maintient fermement les mains et d’un coup de pied, on tape dans son dos dans l’objectif de lui déboîter les deux bras, l’urticaire est un véritable atout, ici. On lâche au dernier moment pour le faire tomber au sol.

« Désolé, mais j’ai trop envie de gagner. »

Nous avions réussi à sauter parmi quelques anneaux pour les esquiver au dernier moment. Futile tentative. Les anneaux se réunirent et explosèrent nous propulsant plus loin et trop rapidement au fond de l’arène. Très douloureux. Très très douloureux. Se prendre un souffle enflammé de si prêt prendrait du temps à soigner. Dire que les plaies du à la précédente attaque venait tout juste de cicatriser, là, ça prendrait au moins deux jours, minimum. Un humain normal n’aurait jamais survécu. L’animal, la méduse, elle, s’en sort pas trop mal. Notre visage grisé par l’explosion nous fait souffrir. Nos jambes sont en compote, nous devions avoir le talon brisé, assurément. Mais finalement, c’est un sourire magistral sur notre visage aux yeux clos. Impossible d’ouvrir l’œil, la lumière de l’explosion imprimée sur notre rétine et toujours aussi forte et les dégâts occasionnées engendreraient une cécité de quelques bonnes heures au minimum. Mais la méduse, les ondes, elle connait. On sait exactement où il est. Chaque pas est une tuerie :

« Flyn. Flyn. Aide-moi. Je … je ne vois plus rien. Je crois bien que le combat s’arrête là pour ma part. J’ai vraiment servi à rien. »

Au fond, nous disions peut-être la vérité, le combat n’était-il pas fini dès qu’il avait commencé ? Un adversaire aussi puissant ... Allons-y, tentons une dernière approche jusqu’à ce que chacun de nos os soient carbonisés et bon à partir en poussière. On court, chaque pas est une douleur grandissante. On saute en l’air en s’appuyant sur la jambe la moins meurtri pour prendre de l’ampleur et on donne un gros coup dans le visage de Flyn avec le pied le plus abîmé. On l’envoie au sol, peut-être sans grand dommage mais il s’agit d’une première attaque. On s’écroule au sol, non loin de lui, et on rampe suffisamment rapidement pour pressé la paume de notre main gauche, presque intacte, sur le visage de Flyn, on en profite, une seconde attaque peut-être plus efficace. Après quelques secondes, on lâche, on tombe au sol, quelques os ont encore dû se briser. Pourront-nous combattre encore après ça ?